L’électrique fait évoluer doucement mais sûrement, la manière dont nous sommes amenés à nous déplacer. Depuis que les vélos ou autres trottinettes se sont dotés d’une assistance électrique, il est tentant de dire ciaò à votre bien aimé vélo classique, que vous aviez l’habitude de chouchouter en l’emmenant de temps en temps se refaire une beauté – révision des freins, des feux ou du pédalier - pour pouvoir grimper la petite côte au bout de la rue à la seule force de vos jambes musclées. Alors, allez-vous remiser votre vélo vintage au garage ?
Pour l’heure, le vélo à assistance électrique (VAE), équipé d’un moteur électrique alimenté par une batterie rechargeable, vient au contraire compléter l’offre d’écomobilité. Car des personnes qui n’empruntaient pas de modes de déplacements doux, s’y mettent à la faveur de l’aide apportée par l’assistance électrique. Ne vous étonnez donc plus d’être dépassé sur la route par une grand-mère qui file en sifflotant au guidon de son vélo électrique. Les VAE ont une vitesse maximale autorisée de 25km/h, et pour l’utilisateur, sans transpirer le moins du monde. Forts de ces atouts, les VAE dopent le marché français. Ils représentent 1 vélo sur 5 vendu en France (+29% sur l’année 2020). Une progression qui n’en est peut-être qu’à ses débuts. Car en Europe, des pays tels que l’Allemagne, le Danemark ou la Hollande montrent l’exemple, en faisant la part belle aux mobilités douces.
En France, 80 millions d’heures par an sont perdues dans les embouteillages et plus d’un quart des émissions de gaz à effet de serre sont générées par les transports. Une situation qui a conduit les pouvoirs publics à favoriser l’aménagement de pistes et infrastructures dédiées à la circulation des vélos, avec le « Plan vélo » de 2018. Un Plan vélo qui bénéficie également aux vélos à assistance électrique, qui sont autorisés à rouler sur les aménagements réservés aux cycles. Quant aux trottinettes électriques, peu encombrantes et rapides, avec des pointes autorisées jusqu’à 25 km/h, elles se sont rapidement fait une place sur les routes. Le vide juridique autour de leur utilisation a cessé depuis la parution du décret du 23 octobre 2019. Leur utilisation est désormais encadrée par le Code de la route, qui classe la trottinette électrique, tout comme les gyropodes, monoroues ou hoverboards, parmi les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM). Autorisés à rouler sur les pistes cyclables ou à défaut sur la chaussée, la circulation sur le trottoir leur est en revanche interdite.
En rendant les déplacements plus faciles et rapides sur des distances plus longues, ces nouveaux véhicules électriques ont donné un coup de fouet à l’utilisation des modes doux de déplacement. Ainsi, l’e-mobilité concourt à la réduction de l’usage de la voiture individuelle, à la lutte contre la pollution et à un meilleur partage de l’espace public.